La loi serait l’expression du peuple souverain en démocratie. La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen , texte aujourd’hui quasiment sacré, et la Codification qui lui a succédé sont une somme de principes présentés comme des “idéaux” incontestables. A l’Université, au XXème et XXIème siècles il n’est pas enseigné aux futurs juristes d’avoir un esprit critique, surtout sur les textes “supranationaux”. On leur dit “La règle, c’est ça et les règles suprêmes, c’est ça”. En fac de droit, point de philo…
Ces textes “inspirés des Lumières” ont été pensés depuis le haut, quasiment du Mont Olympe des commissions législatives et réformatrices (peuplées uniquement d’hommes)… et le résultat a été de légaliser la puissance des hommes : puissance de l’Etat sur les citoyens, des maris sur leurs épouse et leurs enfants, des propriétaires sur tout ce qu’ils peuvent appréhender, avec l’élaboration d’un système social très binaire comme en témoigne l’opposition dans le droit de la responsabilité entre les “victimes” et les “fautifs”.
Chez Codecivelle nous pensons que pour que la loi serve les « citoyens”, nous devons légiférer depuis le bas. Partir des personnes, de leur expérience, de leur vie, du sensoriel, des phénomènes qui se manifestent à elles, pour élaborer des guides qui les aideront à vivre et à coexister en paix et en confiance. La théorie de la rationalité source de perfection humaniste a vécu. Partons donc des tripes, des comportements, de la dynamique et des forces dans les relations. Cédons la psychologie, la mythologie et la morale à la phénoménologie, la physiologie et la physique. Et nous saurons peut-être penser des lois justes et solides.