Faire de tous les humains, de tous les animaux, des sujets. Sortir de l’anthropocentrisme. Abolir le sentiment de propriétaire. L’attitude de l’humain vis-à-vis de la Terre témoigne de sa tendance à la toute-puissance et de son besoin de posséder. Existe-t-il encore sur terre des endroits qui “n’appartiennent” à personne ? Presque plus. Même l’espace est en voie d’appropriation. Chez Codecivelle, on secoue la tête et on se demande : mais pour qui on se prend ? L’autre jour, Eve regardait des canards sur un lac, et elle s’est demandé si un jour on interdirait aux canards de se poser sur ce lac au motif qu’il appartient à Mr Duchmol. Ne souriez pas, cette pensée n’est pas si absurde. Le Code de Napoléon dispose par exemple que ”les abeilles à l’état sauvage, c’est à dire celles qui n’ont été recueillies par personnes dans des ruches ou autrement, appartiennent, ainsi que leur miel, à celui qui s’en empare” . Lire le délicieux ” Nouveau Code Napoléon arrangé par ordre alphabétique, expliqué et mis à la portée des propriétaires et des commerçants » par M. Gabriel Duperron”.
Les historien anthropologues archéologues disent que la “violence domestique” date de la sédentarisation des humains. Tant que nous étions nomades, femmes hommes et enfants étaient égalitaires. Chacun avait son rôle. Dès lors que nous avons cultivé des lopins de terre et construit des maisons, nous avons développé la tyrannie masculine.
Chez Codecivelle, nous voulons rappeler que le droit de propriété est une fiction juridique inventée par les hommes. En réalité, nous ne sommes propriétaires de rien, ni de personne, pas même de nos conjoints, de nos amant(e)s, de nos enfants ni de nos chiens, chats et oiseaux domestiques.
Vous vous pensez exempts de cette tendance… Nous on vous dit que cette façon d’habiter le monde est très intériorisée.